« L’arrivée de notre nouvel accélérateur linéaire nous pousse vers de nouveaux territoires en radiothérapie », explique le Dr. Marc Vigoda, Chef de l’unité de Radiothérapie de l’Institut Sharett d’Oncologie du Centre Médical Hadassah.
« La rapidité et la précision sont des paramètres essentiels pour la mise en œuvre de la radiothérapie », complète le médecin.
« Le vrai challenge, c’est la destruction des cellules saines durant le traitement. Grâce à ce nouvel accélérateur dernier cri, les radiothérapeutes peuvent administrer des doses de radiation plus fortes dans des temps plus courts, avec un meilleur contrôle. Un traitement qui nécessitait auparavant un mois est aujourd’hui réalisé en une semaine ».
Le Dr. Vigoda ajoute : « Le système est si avancé que même une petite tumeur est repérée et ciblée pour les rayons – même lorsqu’elle est collée à un organe vital. Par le passé, nous craignions d’endommager les organes proches de la tumeur ».
Par exemple, tandis qu’auparavant une tumeur proche de la moelle épinière aurait été inopérable et hors d’atteinte du champ de radiation, grâce au nouvel accélérateur (Novalis Turebeam STx 2016), il est bien plus aisé de localiser la tumeur et de la détruire. Dans le cadre d’un cancer du cerveau avec de nombreuses métastases, les métastases peuvent être irradiées simultanément, ce qui diminue les risques pour le patient et offre une meilleure éradication du cancer.
Parmi les fonctionnalités spéciales du système, on note une plateforme robotique, sur laquelle peut s’allonger le patient durant le traitement. Elle établit une rotation dans diverses directions, permettant de positionner le patient de façon optimale. Durant la radiothérapie, le système vérifie l’état du patient à diverses reprises et le photographie pour que le physicien puisse évaluer la précision du traitement en temps réel.
En outre, le système est doté d’un mécanisme prenant en compte le profil respiratoire du patient et son impact sur le positionnement du malade, ce qui assure une exactitude maximale au moment de cibler la tumeur.
« C’est l’un des meilleurs accélérateurs au monde », commente le Professeur Tamar Peretz, Responsable de l’Institut Sharett d’Oncologie.
« Grâce à cela, il est clair que les patients vont bénéficier d’une meilleure qualité de vie durant le traitement ».