Membres d’un consortium international de scientifiques de haut niveau spécialistes de la valvule mitrale, les cardiologues du CHU Hadassah ont invité leurs confrères à Jérusalem pour une première conférence de haut niveau sur les valvules cardiaques sous l’égide de la Israel Heart Society.
Ce consortium, parrainé par la Fondation Leducq, a été créé par un entrepreneur français, Jean Leducq et son épouse Sylviane avec pour mission de favoriser la collaboration internationale dans la lutte contre les pathologies cardiovasculaires et neurovasculaires.
Plus de 200 cardiologues et de nombreux représentants des professions paramédicales cardiologiques ont assisté à la conférence. On a pu y entendre notamment les exposés du Dr Hal Dietz de l’hôpital John Hopkins à Baltimore, dont les recherches sur le mode d’action du gène responsable d’une maladie du tissu conjonctif, le syndrome de Marfan, ont donné lieu à une révolution dans son traitement ; le Pr Alain Carpentier, un pionner du remplacement valvulaire aortique par cathéter, Professeur de chirurgie cardiothoracique à l’Ecole de Médecine Mount Sinai à New York et de chirurgie cardiovasculaire à l’Hôpital européen Georges-Pompidou à Paris ; et le Dr Robert Levine, médecin chef au Massachusetts General Hospital de Boston, au sujet de la biologie des feuillets mitraux (les éléments de l’appareil valvulaire mitral).

Le Pr Chaim Lotan, Chef de l’Institut du Coeur de Hadassah, a fait part de ses travaux sur les mécanismes biologiques entraînant la calcification et le dysfonctionnement valvulaires.
Une conséquence directe de cette conférence est un projet de recherche collaborative lancé par Hadassah sur le cas des membres d’une famille musulmane d’origine arabe atteints d’une forme génétique de calcification valvulaire maligne d’apparition précoce entraînant une mort prématurée. En procédant très prochainement à un clonage de la mutation génétique, le Pr Lotan espère trouver un traitement curatif.
« En créant des liens entre scientifiques de tous les pays, et en encourageant les nouvelles générations de chercheurs à poursuivre leur formation dans ce contexte international qui leur est tellement bénéfique, » ajoute le Pr Lotan, « nous espérons susciter des vocations de coopération dans la durée et ouvrir la voie à des recherches innovatrices tout en faisant un usage plus efficace des ressources, et ainsi poursuivre la lutte contre les pathologies cardiovasculaires. »